Un gros félin dans la pampa

4,961 mètres de long et 2,053 de large, un gros V8 atmosphérique 4.2 qui envoie 298 chevaux sur les roues arrière et une boîte automatique à 6 rapports. J’avais prévenu, c’est un gros bestiau : la Jaguar XF ne fait pas dans la dentelle.

Crédit photo : @maximebelluco

Cette anglaise est une berline imposante, pourtant toute en rondeurs. Des feux avant au capot nervuré, c’est agressif, mais subtil. Et ces hanches ! Mon Dieu qu’elles sont belles. Je la trouve désirable, tellement délicate, mais si suggestive… Le blanc cassé Cashemere de la carrosserie la met particulièrement en valeur et les jantes Carelia de 19 pouces lui confèrent un côté petit côté sportif, sans être vulgaire.

Le dessin de cette berline est superbe : des lignes tendues côtoient des courbes… Cette Jaguar est pour moi une œuvre d’art.
Crédit photo : @maximebelluco

L’intérieur ne permet pas le doute, c’est une anglaise. Du cuir, du bois, de l’aluminium, encore du bois, du cuir, encore plus de cuir, toujours plus de bois… L’ambiance intérieure est pour moi typique des productions d’Outre-Manche : la sellerie beige clair Ivory Softgrain contraste avec le marron brillant des boiseries Burl Walnut, tandis que l’aluminium apporte une touche de modernité dans ce salon qui perpétue la longue tradition des berlines de luxe anglaises.

Du cuir, du bois, re du cuir, de l’aluminium, encore du bois, et revoilà du cuir…
Crédit photo : @maximebelluco

Assez parlé, il est temps de prendre la route. Je pars de Moulins pour aller me reposer dans une maison située un peu plus au nord de Roanne. 115 kilomètres de départementales qui traversent le pays de la Loire, 1h36 pour tester cette berline full-confort.

La route sous un autre angle…

Pour résumer le voyage, je n’ai pas vu le temps passer. Malgré presque 35 degrés dehors, on se sent toujours d’attaque pour avaler du kilomètre, bien installé dans les somptueux sièges, pardon, fauteuils ventilés. Il suffit de caler le régulateur (adaptatif, of course) à 93 compteur et on profite alors d’une berline à la souplesse incroyable. Le paysage défile, tranquillement, mais surement. Je profite de l’arrière-pays et de sa verdure, des champs à perte de vue et du magnifique ciel d’un bleu profond. Le bonheur.

Les photos ne sont pas de moi, donc pas de ciel bleu…
Crédit photo : Google Street View

Comme par hasard, la route est légèrement sinueuse. Voyons donc ce que titine a dans le ventre… Deux belles ruades du train arrière et quelques rugissements du V8 plus tard, j’ai ma réponse. BEAUCOUP. Et au final, on s’en fiche pas mal…
Brutaliser cette voiture n’a aucun intérêt, ce n’est pas dans sa philosophie. Préférez-lui plutôt une conduite dynamique : c’est une anglaise…

C’est sur ce genre de routes que la Jaguar excelle : elle peut passer à des allures indécentes sans s’en rendre compte…
Crédit photo : Google Street View

Au fil du temps, je me découvre à me laisser guider: j’ai l’impression qu’elle me dit quoi faire. Nous filons à travers les champs, virevoltons comme une ballerine dans les virages, et ce tout en douceur et sérénité…
Vous vous demandez surement pourquoi je parle de « nous » ? Pour la simple et bonne raison que je ne fais plus qu’un avec la Jaguar. Elle me dit quoi faire, je la mène. La boîte de vitesse calée en mode manuel me permet de profiter du (très) généreux couple du V8, tandis que le châssis me guide dans mes trajectoires. Sans m’en rendre compte, je me retrouve à des allures bien supérieures aux limites autorisées. C’est simple : le temps s’est arrêté autour de moi.
Normalement l’Homme commande la machine. Pas cette fois. L’expérience est unique, j’ai l’impression de vivre la route.

Le volant pour enchainer les courbes, deux palettes pour enchainer les rapports, deux pédales pour enchainer les kilomètres…
Crédit photo : @maximebelluco

Si je devais résumer ces 115 kilomètres ? Un souffle, une caresse.
J’ai adoré les routes de la Loire, je suis tombé amoureux de la Jaguar. Vivement le voyage retour…

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