J’ai eu la chance extraordinaire d’aller au Québec pour mes études.
Rassurez-vous, votre fidèle serviteur ne vous a pas oublié. Au contraire, j’ai pensé très fort à vous quand il a pu mettre ses mains sur une superbe Lincoln Town Car de 2005.
Encore mieux, j’ai traversé une des plus belles routes du Québec en plein milieu de l’été Indien, la 132 Est. Toujours mieux ? J’ai fait le trajet avec deux amis avec qui nous avons pu discuter de la pluie et du beau temps. Bref, retour sur une expérience magique…
15 heures. Je retrouve mes deux compères à Québec.
Destination Matane, le GPS indique 408 kilomètres. Le temps de charger les bagages
dans l’énorme cave qui sert de coffre (580 litres !) et nous prenons place
à bord du paquebot. Première surprise, on s’enfonce dans les sièges d’un
moelleux absolument dingue.
Contact, le V8 4.6 démarre sans un bruit. Tout est tellement feutré… Même la
climatisation fait preuve de discrétion. Le confort semble être le maître mot.

Crédit photo : Wheelsage
Les premiers tours de roue dans les rues de Québec ne se font pas sans crainte. Difficile de mener 5,62 mètres l’esprit tranquille quand les rétroviseurs touchent quasiment de chaque côté.
Voyage hors du temps…
Une fois extirpés des boyaux de la ville, on se retrouve sur les grands boulevards puis, rapidement, l’autoroute. Une seule chose à faire : activer le régulateur de vitesse et attendre. Ou plutôt profiter : profiter d’une insonorisation remarquable, d’une suspension d’une douceur incroyable, d’un V8 onctueux et souple. Isolés du monde extérieur, rien ne vient perturber notre confort.

Crédit photo : Wheelsage
Je vous passe les kilomètres avalés dans une douceur sans nom mais les kilomètres défilent et, après une pause bien méritée, arrivons sur la partie la plus intéressante du trajet : la 132 Est. Les routes étant un peu plus fournies en virages (ou moins droites, c’est selon), je me suis tenté à une conduite plus dynamique. Erreur fatale. Le châssis est effroyablement mou, la boîte est atrocement lente et le moteur est… il avance, mais pas beaucoup.

Crédit photo : Doug DeMuro
En fait, tout a été conçu pour le confort : on retiendra plus la souplesse du moteur que ses 239 chevaux. Pareil pour la boîte automatique à 4 rapports : incroyablement lente mais très fluide. Bref, cette voiture n’est pas une sportive mais une routière infatigable. En même, c’était prévisible, me direz-vous…

Crédit photo : Wheelsage
Profiter de l’instant présent…
Retour à 90 kilomètres/heures et dans la douceur. C’est alors que la magie opère. Nous découvrons une route magnifique, traversant une sorte de vallée où tous les arbres se sont parés de leurs plus belles couleurs. Du jaune au rouge en passant par l’orange, c’est un spectacle indescriptible qui s’offre à nous. J’entrouvre les fenêtres. L’habitacle se retrouve embaumé des senteurs de l’automne. L’air est frais et doux, ajoutez le velouté et la douceur de la voiture et vous vous retrouvez dans un cocon ou rien ne peut venir vous perturber. La nuit tombe. Les phares s’allument (automatiquement), la Lincoln s’enfonce doucement dans la nuit, toujours sans montrer signe de faiblesse.
Crédit photo : hdanne
21 heures, nous arrivons à Matane, la tête pleine de souvenirs. La beauté du paysage nous a bluffés, nous sommes encore sous le charme de l’été Indien. Je gare la voiture au A&W, c’est l’heure d’un repas bien mérité…



